[Test Rétro] Rayman

Plateformes: PS1, Jaguar, Saturn, PC

Editeur: Ubisoft

Développeur: Ubisoft

Genre: Plateforme

17 ans déjà, et oui cela fait presque 2 décennies que l'homme rayon existe. Développé par Ubisoft, le premier volet de la saga marque une étape décisive dans l'histoire du jeu de plate-forme. A l'heure où les éditeurs actuels multiplient les jeux triple A et les productions explosives à grands spectacles, rien ne vaut un bon retour en arrière  afin de redécouvrir notre bon samaritain évoluer dans un univers aussi beau que merveilleux.

1995, rappelez vous, Justin Bieber avait 1 an... Cependant, cette année a aussi été marquée par un événement qui restera gravé encore longtemps dans les mémoires de tout bon gamer qui se respecte, la sortie de Rayman sur la PlayStation. La première version, sur la Jaguar d'Atari, était tout aussi réussie tel que le jeu fût adapté, plus tard, sur Saturn. A cette période, il n'y avait pas de Lapins  Crétins, ou Débiles il faut le dire, qui accompagnaient avec ferveur (ou pas) notre héros sans bras ni jambe. Ici, on se concentrait sur un seul et unique protagoniste, tout cela dans le but d'exploiter au mieux le gameplay riche et novateur pour son époque. Qui plus est, proposer au public un jeu de plate-forme alors qu'à ce moment, Mario et Sonic, maîtres du genre, se reposent sur leurs lauriers, ça mérite qu'on s'y attarde ! Humour, action et réflexion (à petite dose n'ayez crainte), voici un cocktail explosif parfaitement maîtrisé qui ne demande qu'à renaître de ces cendres. Alors certes, on prend un petit coup de vieux lorsque qu'on parle de la PlayStation première du nom. Mais quand on aime, on oublie pas !

                                              C'est ainsi que l'amitié se forme, après un rude combat.
 

Tout va bien dans le meilleur des mondes, Rayman est heureux, en bonne santé et ses amis, eux aussi. Mais comme vous vous en doutez, il n'y aurez pas de jeu sans qu'un petit chenapan vienne semer la pagaille ! En effet, le diabolique Mister Dark va venir s'emparer du Grand Protoon, une sphère magique qui permet de maintenir la paix et l'équilibre dans le monde. Les Electoons, grâce à qui cette boule d'énergie fonctionne sont, eux aussi, dérobés. Par conséquent, notre univers est envahi par de nombreuses créatures hargneuses et démoniaques qui tentent de capturer chacun des Electoons. Mais n'ayez crainte, le héros que toute la population attend, le grand prophète, fort, beau et intelligent, est arrivé. Accompagné de la fée Betilla, Rayman sera donc l'unique espoir. Le scénario, certes simpliste, suffit amplement dans cet univers à la fois drôle, merveilleux et coloré où chaque élément démontre toute l'ingéniosité et la créativité de l'équipe française d'Ubisoft, dirigée par l'intrépide et talentueux Michel Ancel.
                                                                       Sourire d'enfer !
 

Effectivement, on remarque ici toute la patte créative de Monsieur Ancel, créateur du personnage Rayman, et de son équipe artistique qui l'accompagne. C'est ainsi que chaque décors en arrière plan nous éblouie de par sa beauté et ses effets de lumières constamment maîtrisés. Il en est de même pour les couleurs, qui, tout au long de l'aventure, sont variés et absolument sublimes. En passant par des jungles et forêts plutôt surprenantes, pour ensuite traverser les cieux, on reste bouche bée devant l'originalité et l'esthétique de chacun des environnements. Vous l'aurez compris, le jeu a bien vieilli et il exploite avec brio toute la puissance de la première console de Sony. La 2D est parfaitement réalisée, celle ci permet notamment d'intégrer au mieux les éléments dans le décors. Les animations sont, elles aussi, particulièrement brillantes. Et cela s'applique aussi aux différents personnages. Notons que ces derniers ont été réellement travaillés, le style graphique s'adapte avec merveille aux différents protagonistes de l'aventure. Un vrai effort a été fourni afin qu'ils aient leur propre identité. Il est vrai que si vous incarnez Rayman dans le but de maintenir la paix, il en est de même en ce qui concerne la fée Betilla qui, elle, vous sera indispensable au fil de l'aventure si vous ne voulez pas faillir à la rude tâche qui vous attend.
                                                  L'infâme Mister Dark vous guette !
 

En effet, la belle demoiselle vous accompagnera afin de vaincre vos ennemis. Car oui, les premiers niveaux du jeu sont assez limités au niveau du gameplay, on peut seulement se déplacer et faire la grimace... faiblard pour un héros ! Mais la fée Betilla sera là pour augmenter vos compétences au fur et à mesure de la progression. Vous allez la rencontrer souvent, tout les 3 ou 4 niveaux environs. Il y aura alors un cours dialogue avec elle afin de vous faire dons de nouveaux coups d'attaque et de déplacements spéciaux, comme par exemple, la « mèche hélicoptère » ou encore la possibilité de frapper les adversaires grâce à « l'hypercute à distance » de Rayman. Et on a bien besoin de tout ça pour venir à bout des différentes créatures. Effectivement, la difficulté du jeu est particulièrement élevée, notamment l'IA ennemie qui ne vous laissera pas longtemps avant de se jeter sur vous. Les  opposants sont rapides et ils ne manquent pas d'audace pour vous surprendre, en particulier lors des combats de  boss. De plus, certains moments demandent un parfait timing et une excellente maîtrise de la manette pour réussir un niveau. D'autre part, même si Rayman est très réactif et exécute bien ce que vous désirez, il est aussi très lent dans certaines situations, ce qui peut rebuter les adeptes de la vitesse en plate-forme, comme les fans de Sonic. Vous serrez prévenu, Rayman est un jeu où l'erreur peut vous coûter très cher, en plus de ça les points de sauvegardes sont rares, place au pure skill.

                                                             Certains niveaux sont digne d'un artwork.
                                       
Conclusion :

On a tendance à l'oublier, mais Rayman a marqué son temps, lui aussi. De part son ambiance unique et son univers attachant, il n'a rien à envier aux maîtres du genre de l'époque que sont Mario et Sonic. Tout amateur de plate-forme se doit d'avoir goûter au petit bijou du studio Français Ubisoft. Par ailleurs, sachez que le jeu reste encore aujourd'hui très accessible. On peut le trouver  sur le Store du PlayStation Network pour la modique somme de 5 euros, mais aussi en émulation. N'hésitez pas, un tel chef-d'oeuvre vidéo ludique est rare, l'experience est inoubliable.

                 9,5/10

Les +  Univers enchanteur, Personnages attachants, Difficulté élevée, Décors superbes.
Les -  Un peu lent pour certains.